petrified | forest

Quelle est la différence entre l'Upper East Side et Brooklyn ? la différence c'est que les habitants de l'upper east side se pavanent sur les ponts du paquebot et que les habitants de brooklyn ne voyant pas la lueur du jour ni ne sentant l'air marin travaillent dans le fond des cales à faire fonctionner le navire, l'upper east side c'est rose et brooklyn c'est jack, et rose a besoin de jack donc ... faîtes la comparaison. Qu'est ce que le luxe ? ce qui brille, ce qui est en hauteur, ce qui est au-dessus du reste, ce qui reçoit les rayons du soleil et empêche les autres d'en profiter, le luce c'est tout ça, c'est le beau mais c'est aussi le méchant, le cruel, l'égoisme. Qui est Gossip Girl ? la mémoire de nos actes, une sorte de data system, une sorte de journalisme d'investigation avec ses bons côtés quand elle révèle la jungle qu'est le monde de l'élite dorée et des mauvais quand elle bouleverse l'ordre social avec des diffamations. Quelles sont tes priorités ? oublier henry, faire taire cette histoire de divorce et rencontrer des professionnels du cinéma. Parles moi de toi ? (manies, tics, goûts, phobies, autres) : control freak, elle est obsédée par le contrôle de son image + ambitieuse, après s'être attaqué au mannequinat et aux affaires et veut s'en prendre au monde du cinéma + manipulatrice et hypocrite, elle préfère manger avant d'être mangée + vieux jeu mais moins que sa petite soeur + charismatique, ancienne mannequin + souriante et à cheval sur les convenances, froide, hautaine, exigeante + elle est la grande soeur de la ballerine octavia grimaldi et partage son appartement depuis deux mois + elle est arrivé à new-york il y a effectivement deux mois, suite à son divorce avec henry, un jockey sud-africain + essaie de se refaire une vie ici, changer d'environnement, d'entourage et même de métier + elle a toujours besoin d'une musique en arrière son chez elle, et en tant que grande fan de florence and the machine, c'est souvent elle que l'on peut entendre + mature, les trahisons qu'elle a vécu dans le domaine de la mode et de la part de son époux ont fait d'elle une véritable tigresse pour ce qui est de protéger ceux qu'elle aime, elle cherche à leur éviter les déceptions qu'elle a vécu, ainsi elle est particulièrement protectrice avec octavia, sa jeune soeur, beaucoup trop innocente et vulnérable + ces mésaventures ont également fait d'elle une femme extrêmement lucide, voire pessimiste, considérant la nature de l'homme comme fondamentalement égoïste, encore plus dans le milieu fortuné, le summum de la jungle + elle a tendance à mépriser les idéalistes et les rêveurs mais fait une exception envers octavia parce que c'est sa soeur et se comporte comme une véritable tigresse pour la protéger de cette jungle qu'est le milieu élitiste + elle aimerait toutefois rendre sa soeur plus perspicace, notamment en ce qui concerne son avenir, ainsi elle l'incite à envisager dès à présent une reconversion + si elle agit ainsi, cela s'explique en tant que mannequin, elle a souffert de voir son image se périmer, et ne devenir plus qu'un objet obsolète de la mode, elle n'avait pas vu sa fin de carrière arriver et en a beaucoup souffert, aussi elle ne souhaite pas que sa soeur vive sa propre fin de carrière de la même manière + lorsqu'elle se sent humiliée elle se mure dans ses livres + et lorsqu'elle est pressée elle marche très vite en faisant fi des sourires et formules de convenance + elle partage avec sa soeur un amour des ballets et de la musique classique.

▲ c'est mon histoire
La princesse monégasque était dans la salle de bain à tester un énième test de grossesse. Elle ne tombait toujours pas enceinte, pourtant elle faisait tout pour, mais elle allait peut-être un peu vite en besogne, elle n’était pas très patiente, il faut dire que là où elle avait été élevé elle avait presque toujours tout eu tout de suite, mais un bébé ce n’est pas exactement la même chose qu’une paire de chaussures. Au fond, elle ne saurait pas dire si elle a véritablement envie d’être mère, elle ne se dépendait pas si elle avait la fibre maternelle, elle cherchait juste à exister, or pour elle, son existence se résumait dans les médias, elle pensait qu’elle ne pouvait exister qu’en faisant le fil de l’actualité. La porte claqua, des pas se firent entendre, le « bonjour monsieur » du majordome. Henry. Il avait le regard noir et les traits tirés, il lui dit qu’il fallait qu’ils parlent. Ses paupières se plissèrent d’attendrissement, elle oublia ce que sa mère lui disait tout le temps et fronça les sourcils, au risque de provoquer des rides avant l’heure. Elle s’approcha de son époux tendrement, avec douceur lui prit la main et vint s’installer avec lui sur les dorures de leur lit. Lui fuyait ses yeux attentionnés, il souffla un long moment et puis lui balança tout en bloc en plongeant ses pupilles dures dans celles de sa femme. Il lui dit qu’il avait entamé une procédure de divorce, que les frasques de la famille princière monégasque était mauvaise pour sa réputation, qu’il en avait plus qu’assez et comptait d’ailleurs écrire un livre pour dévoiler au monde entier le revers des Grimaldi et puis, comme pour lui prouver que le problème n’était pas que sa famille, il lui avoua qu’il la trompait, depuis longtemps. Il entretenait une relation avec une employée de son ranch. Le problème ne tenait donc pas du fait que Gabrielle était une Grimaldi, le problème était que Gabrielle ne le satisfaisait plus. La jeune femme pris tout de front. Il lui reprochait les codes de convenances de sa famille alors qu’elle avait beaucoup de chose à cacher. Gabrielle ne voulait rien entendre. Elle lui dit qu’elle était au courant depuis longtemps pour sa relation mais qu’elle était une femme droite, une femme digne, une Jackie Kennedy et qu’elle attendait simplement qu’il se lasse de sa blondasse et rentre à la maison. Elle bluffait, elle ne s’était jamais douté de rien et c’est peut-être contre elle, contre son aveuglement qu’elle était le plus énervée au fond. Elle cachait sa haine, elle refoulait son envie de lui cracher au visage. Elle signa les papiers sans difficultés, fit ses bagages et quitta leur villa le jour même. Henry lui disait qu'elle avait le temps, qu'il ne la mettait pas à la porte et qu'ils pouvaient discuter du partage des biens. Elle lui répondit qu'elle avait mieux à faire et que Hollywood l'attendait.

Gabrielle Grimaldi apparu dans l’embrasure de la chambre d’amis qu’elle occupait chez sa sœur et foula le parquet de la salle de séjour jusqu’à atteindre le radiateur et s’y percher dessus à la manière d’un chat. « Il fait vraiment froid ici. » Dit Gabrielle comme pour se justifier. Son allure jurait d’avec celle de sa sœur. Gabrielle avait revêtue un legging, de larges chaussettes de laine et un pull en cachemire. Tandis qu’Octavia n’avait sur elle qu’une jupe et un petit chemisier. Gabrielle vit cette dernière sourire en silence, sans relever la tête de son smartphone. Effectivement entre Monaco et New-York … « Comment fais-tu pour vivre ici depuis cinq ans ? Le soleil ne te manque pas ? Et la verdure ? » Oui, la verdure. Monaco est amplement plus pittoresque que Manhattan. Gabrielle avait encore un peu de mal à s’y faire, elle avait froid mais plus encore elle regrettait les grands jardins monégasques. Mais elle s’y ferait, si elle voulait décrocher une carrière dans le cinéma il lui fallait rester à New-York. Octavia ne cessa de sourire aux paroles de son aînée mais ne répondit pas. Gabrielle connaissait suffisamment sa jeune soeur pour savoir que lorsqu'elle ne voulait laisser filtrer aucune information, il était impossible de lui soutirer, décidant de passer alors à autre chose, elle s'exclama. « Bon, ma chère soeur, je suis désolé d'avoir à te rappeler un moment souvenir mais je crois qu'il faut parler de ce qui t'es arrivé hier soir. Est-ce que cette Gossip Girl, quelqu'un d'autre vous a vu ? Ce qu'il faut que tu comprennes pour ton image Octavie c'est qu'il vaut mieux une photo où se jeune homme fait l'affront de t'embrasser qu'une où tu lui donnes la gifle qu'il a mérité. » Son petit monologue eu le don d'attiser la curiosité de sa soeur, tout du moins suffisamment pour qu'elle quitte des yeux son écran pour plonger ses prunelles dans celles de sa soeur, sourcil froncé. « Détends ton visage Octavie, tu auras des rides bien assez tôt. Mais revenons-en à cet effronté. Si tout l'Upper East Side le voit en train de t'embrasser, elle risque de penser que vous êtes en couple... » Gabrielle vit sa petite soeur entrouvrir la bouche choquée comme pour prendre la parole, aussi elle sauta instantanément du radiateur et vint la rejoindre sur le sofa en lui prenant la main. « Ou je sais je sais ... mais laisse-moi finir s'il te plaît. Alors que si l'Upper East Side te voit en train de le gifler, alors tout le monde saura que ce jeune homme t'as manqué de respect, et une fois qu'on t'as manqué de respect une fois, c'est la porte ouverte à d'autres manquements de respect envers ta personne. Et nous savons toutes les deux que vu les difficultés que tu as eu à acquérir la reconnaissance de tes pairs au ballet, ce ne serait tout sauf une bonne nouvelle pour ton image publique. » Les deux Grimaldi étaient collées l'une à l'autre, les yeux dans les yeux, avec douceur, le regard de Gabrielle disait à Octavie de la croire. La belle en avait vu des vertes et des pas mûres durant ses trente années sur cette terre et sa petite Octavie, comme elle aimait tant l surnommer, était si fragile, trop fragile.