Its a beautiful night and we call it Bella Notte. (Olivia)

OLIVIA WAKEFIELD

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QUAND ELLE OUVRE SES AILES, C'EST POUR LA LIBERTÉ

Comment exister ? Comment sortir du lot dans cet univers qu'est le notre. Je crois que c'est la question que je me pose depuis que je suis toute petite. J'ai toujours vu mes parents comme des héros. Des gens venaient toute la journée sonner à la maison. Des gens toujours très bien habillés, parfois un cigare au bec. Ma mère, rentrait souvent très tard, souvent avec de nombreux sacs aux mains, ou portés par quelqu'un qu'elle payait pour ça. Je me souviens d'elle comme quelqu'un de très chic, mais aussi assez imbuvable. Elle était trop occupée, tout comme mon père. Ils étaient trop occupés par leurs petites affaires, leurs petites sorties. Je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment vues. Je faisais partie des meubles, il y avait des personnes payées pour s'occuper de moi. Je pense évidemment à Mickaela. Elle était ma gouvernante, pourtant je la considérais comme ma mère. C'est elle qui m'embrassait le soir, qui me lisait une histoire pour que je m'endorme. Elle qui me coiffait le matin. Elle qui soignait mon genou après me l'être écorché en tombant bêtement dans la rue. Elle m'a parlé de choses de filles. Il y avait aussi ma meilleure amie bien sur, Chelsie. Elle était tout ce que je n'avais pas. Une amie, une sœur, quelqu'un à qui raconter mes malheurs. Je me souviens que petites déjà on aimait se faire remarquer, par les autres petites filles. On avait les plus belles poupées, les plus jolis souliers. On était déjà très sûres de nous. Aussi dès mon enfance, j'ai eu de nombreux cours de maintien, comme les princesses et les reines. Comme dans Sissi. Oui j'ai vu les films … j'avais un professeur qui m'apprenait, l'étiquette. Comment boire mon thé, ou déplier ma serviette en public. Quels mots il faut dire ou ne pas dire. Je trouvais ça parfois rigolo, je ne trouvais pas ça important, mais je devais le faire pour mes parents. Ils aimaient lors de certains dîners d'affaire montrer un bel aspect de la famille, propre sur elle. Beaucoup d'enfants, n'ont pas eu la chance d'avoir des parents. Est ce pire, que d'avoir les mien ? En grandissant j'ai su m'affirmer, et me faire une ennemie, ma mère. Regardes toi … Comment veux tu réussir ? Voilà ce que me disait ma mère. Pas assez intelligente, pas assez maline, pas assez belle, pas assez bien. Ces mots me blessaient tellement. J'en ai fait une barrière. Malheureusement beaucoup ont péri à cause de ça, notamment Constance Billard.

Constance Billard. Là où j'ai vraiment réalisé mon ascension. J'ai eu l'impression de devenir reine. J'avais mon petit royaume, quelques sujets. Et j'avais cette responsabilité d'être une souveraine exemplaire. Ferme, mais qui prend soin de son environnement. Même si j'avoue que parfois mon statut de Reine des Abeilles, me montait parfois à la tête. C'est aussi à cette époque du lycée, que j'ai connu Gossip Girl. Et je crois que depuis ce jour, je suis devenue l'une de ses vedettes. Son gagne pain. Mes copines et moi étions sans arrêt dans ses ragots. Descends de quelques marches, merci.  Disais-je à une jeune fille. Une jeune fille très jolie, que je ne connaissais pas. Il était interdit de s'asseoir plus haut que moi, sur les marches du musée. Ces marches étaient le symbole même de la hiérarchie. Et je me devais de faire respecter les lois que j'imposais. Je crois que j'avais besoin de reconnaissance, d'être supérieure aux autres. Je voulais être à la hauteur du nom que je porte. Parfois il est trop lourd, mais je l'aime. J'en ai fait pleurer des filles. Parfois je le regrette, mais pas tellement, c'était la loi du lycée. Chacun à sa place. Aujourd'hui, j'ai toujours ce caractère, heureusement je me suis un peu adoucie, quoique …

ELLE VOLE, ELLE CHERCHE LE SOLEIL, ELLE RÊVE DE MERVEILLES

Je crois qu'à part ma meilleure amie Chelsie, il n'y a sur cette terre qu'une seule personne qui me connaisse vraiment. Une personne qui sait lire en moi comme dans un livre ouvert. C'est un homme, et pas n'importe quel homme. C'est celui qui a su faire chavirer mon cœur. Quelque chose qui était assez difficile je le reconnais. Avant lui, j'ai beaucoup plusieurs garçons peu intéressants pour moi. Trop simples, trop propres sur eux. Je sais, vous vous dites que vu mon statut et mon caractère superficiel, je serai plus facilement attirée par un prince. Et bien s'en est un. Enfin, il en est un à sa façon, si je peux dire. Il est grand, et ténébreux. Il fait peur à beaucoup de gens, dans ce sens là on se ressemble beaucoup. Le plus étonnant, c'est son amour pour l'Upper East Side … c'est ironique, il n'aime pas trop mon monde. Pourtant il est lui aussi absolument très riche. Mais c'est moins légal, puis il préfère la vie plus bruyante de Brooklyn, même si c'est moins chic. Il s'en fiche. Il se fout de Gossip Girl et de la hiérarchie sociale. Pourtant je ne sais pas comment, j'ai réussi à le séduire. À quelque peu dompter le loup. Je connaissais son nom, je l'avais déjà croisé. Je l'avais déjà remarqué, mais rien de bien sérieux. Même si c'est vrai, que j'ai eu cette impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Mais je préférer enfouir ça au plus profond de mon esprit. Je connaissais sa réputation. On le dit voleur, tricheur, manipulateur, séducteur, bref que des mauvaises langues. Je l'ai surtout connu, lors d'une soirée mondaine, où il était là. Un hasard ou le destin … personne ne le sait, toujours est-il que ce soir là tout a changé.

Je me faisais draguer par un homme plus âgé, qui devenait insistant, et qui m'a suivie dehors. Il commençait à devenir vraiment embêtant, quand mon héros est arrivé. Ryan Carstairs. J'ai eu confiance en lui, il m'a ramenée chez moi. Assise sur mon lit. Merci. Lui dis-je naturellement. C'est rien, je n'allais pas le laisser te faire ça ... me répondit-il sérieux. On est restés plusieurs instants à se regarder, sans vraiment parler. Puis on s'est embrassé, et ça a dérapé. Je crois que ça a été une des meilleures nuits de ma vie. Il s'est passé quelque chose et pas seulement physiquement. Puis dans d'autres soirées, c'est à nouveau arrivé, discrètement, de façon improvisée. Puis on s'est lancé dans une vraie relation libre. J'allais chez lui, ou il venait chez moi, plusieurs soirs par semaines, puis tous les soirs. On voulait quelque chose de peu sérieux. On s'amusait bien ensemble. Mais ensuite, on a commencé à parler après l'amour. Il me parlait de son père, de ses courses de voitures, de ses doutes. Je lui parlais de ma vie, de mes amies, de mes peines de cœurs, de mes parents, de Gossip Girl. On se parlait, on était honnête l'un envers l'autre. Il ne voit en moi, que Olivia, pas la reine de l'upper east side. Et quelques jours après, nous étions allongés tous les deux, côte à côte, les yeux au plafond. Nous reprenions notre souffle, j'étais épuisée. Il était tard. Tu peux dormir ici. Me proposa-t'il pour la première fois. Je ne répondis pas tout de suite, je lui souris. T'es sur ? lui demandais-je toujours à côté de lui. Oui restes avec moi. Me dit-il enfin. D'accord, répondis-je encore une fois et simplement. Lorsqu'il finit par éteindre la lumière, avant de m'endormir, je me blottis dans ses bras. Et je fus agréablement surprise, lorsqu'il me serra contre lui. Je me sentais tellement bien, en cet instant, avec lui. Où ça va nous mener tout ça ? lui demandais-je assez inquiète. Je ne sais pas, pour le moment laissons faire les choses. J'étais déjà complètement amoureuse de lui.

Je savais qui il était, comment il était. On se connaissait déjà très bien. Il n'a pas fallu très longtemps, pour que ça devienne exclusif. Et que je lui dis : Je t'aime. Un soir où je m'endormais une nouvelle fois dans ses bras. Je me souviens que j'étais terrorisée, jusqu'à ce qu'il me dise qu'il m'aimait aussi. Pourtant je comprenais que c'était difficile aussi pour lui de le dire. Mais on était vraiment ensemble. Même si ça a dérangé beaucoup de monde vous imaginez bien. La belle et le clochard, on nous appelait parfois. Je m'en suis pris plein la figure par l'upper east side et Gossip Girl. Que fait elle avec un mec de Brooklyn, et un voyou ? J'aimais tout simplement. Et malgré tout on a réussi à rester cinq belles années ensembles. Il y avait beaucoup de problèmes cela dit. Entre lui et ses histoires de gangs, et moi pareil même si ce ne sont pas les mêmes choses. On s'est parfois retrouvé tous les deux mêlés aux deux. Je l'ai aidé parfois dans ses choses. Je venais à toutes les courses. Malheureusement ça c'était gentil, par rapport au reste. Je ne vous ai pas dit, il n'était pas une petite racaille de seconde zone, c'était un vrai roi de la rue. Il n'avait peur de rien, ni de personne. Je savais ce qu'il faisait et je l'ai toujours accepté. J'aimais être avec lui dans ces moments là, notre relation en sortait toujours plus forte. Jusqu'au jour, ou quelqu'un s'en est pris à moi, assez violemment. Je m'en rappellerais toujours. Et je l'ai vu tuer quelqu'un. Par amour, par colère je ne savais pas. Et même si ça avait des airs de légitime défense, il avait déjà un casier assez rempli, ce qui fait qu'il s'est retrouvé en prison. Un peu plus de deux ans. Je ne ratais aucune séance de visite. J'étais toujours là. Jusqu'au jour où ça a basculé. Il était là devant moi, derrière cette vitre. Je ne pouvais le toucher, c'était assez difficile. Sans doute encore plus pour lui. Il était tout seul là bas, enfin il a surement du trouver des gens avec qui faire la loi, cela dit ça m'angoissait pas mal. Je dormais mal, je me suis un peu refermée sur moi. Encore plus qu'avant. J'essayais de me retenir, mais parfois il me faisait pleurer. Le voir là me regarder, me sourire. L'entendre me dire qu'il se languissait le moment où il pourrait enfin être avec moi ... Mais un jour la conversation a mal tourné. Il ne m'avait jamais regardée comme ce jour là. Un regard noir et sérieux. Il avait toujours ce regard sérieux, et tendre. Je me sentais tellement en sécurité près de lui. Qu'est ce que tu dis ? J'avais cru mal entendre, et mal comprendre, malheureusement non. Je ne veux plus te voir Olivia, c'est fini. Il raccrocha le téléphone et partit. Il ne me regarda même pas. Je restais alors figée quelques instants, sur cette chaise, face à cette vitre vide. J'étais sonnée. Pire qu'une grosse gifle. Je finis par sortir du parloir accompagnée du policier. Puis je rentrais chez moi. J'ai contenu mes émotions quelques minutes. Comme bloquée, jusqu'à ce que j'arrive dans ma chambre, où je me suis littéralement effondrée. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, ce que ça faisait d'avoir le coeur brisé jusqu'à cet instant.

ELLE CROIT QU'IL Y QUELQUE PART, UN PAYS POUR L'ESPOIR

Après tout ça, j'ai du passer à autre chose. Bon, je ne vais pas dire que ça a été quelque chose de simple. Au début, j'insistais, j'allais à la prison. Mais Ryan n'a jamais voulu venir me voir. Je n'arrivais pas à comprendre. Je voulais savoir ce que j'avais fait pour qu'il ne veuille plu me voir, pour qu'il ne m'aime plus. Je croyais que lui et moi c'était plus fort que ça. Cependant même si j'ai fini par arrêter les visites, je lui ai écrit. Toutes les semaines, sans fautes. Évidemment je n'avais jamais aucune réponse, mais je ne pouvais m'en empêcher. Je lui parlais de ce que je ne comprenais pas, de mes sentiments, mais aussi de ma vie en général. Un peu comme un journal. Je ne voulais pas qu'il m'oublie malgré tout entre ses quatre murs. Je mettais du cœur à l'ouvrage. J'écrivais sans réfléchir, comme je lui parlais quand on était ensemble. Si un mec me draguait d'un peu trop prêt, ou si j'avais un problème, je lui disais absolument tout. J'avais tellement confiance en lui. Ce qui est paradoxal avec ma personnalité, généralement je ne me confie jamais. Sauf à Chelsie aussi, mais c'est ma meilleure amie c'est normal. Seulement depuis quelques temps, une autre personne a pris de l'importance dans ma vie. Il s'agit de Nick Wayne. Il est un ami de Ryan. Je le voyais souvent, lors de soirées voitures ou autres. Au début on était pas très amis, il avait des préjugés lui aussi sur les reines de l'upper east side. Mais depuis que Ryan a rompu avec moi, il y a un peu plus d'un an, il est de plus en plus avec moi. Je crois qu'au début il y avait un peu de culpabilité. Au début il m'énervait d'ailleurs, mais finalement, il venait tout le temps me voir petit à petit. Puis il me faisait rire et me remontait le moral. Puis on est devenu de vrais amis, très proches. D'ailleurs, inutile de dire combien les rumeurs de Gossip Girl font le tour de la ville … Et je crois, qu'il se passe quelque chose de plus. Il me regarde différemment, plus tendrement. Lorsqu'il m'attrape la main, pour pas que je tombe, il la tient plus délicatement. Des petits gestes, auxquels je me laisse faire, et qui m'attendrissent. Il prend ma défense, je tiens tellement à lui désormais.

J'ai cru m'étouffer ces dernières semaines. Ryan est sorti de prison. Et j'en suis tellement heureuse. Et je suis tellement en colère aussi. Je ne comprends pas pourquoi il ne me l'a pas dit. Je l'ai appris par Gossip Girl. Car oui en sortant avec moi il est devenu une cible lui aussi. On était un peu les Brangelina de Manhattan. Je l'ai cependant croisé lors d'une soirée … on s'est beaucoup regardé. C'était assez particulier, je ressentais cette rage, mais aussi cette façon qu'il a de me faire fondre depuis toujours. Les explications restent à venir ...